par Stéphane Pariyski
Absent
pour cause de boulot, je n'ai pas fait mon habituel petit compte
rendu du conseil du 7 mai dernier... Mais Jean-Michel m'a adressé
les textes de ses deux principales interventions.
En
fin de conseil, il a demandé à la municipalité un bilan de cette
première année sous le signe des nouveaux rythmes scolaires, et
notamment des fameuses Naps.
Auparavant,
il était revenu sur le danger que fait peser sur nos services
publics de proximité la dissolution de la CCVOI : les crèches,
comme l'école de musique, sont aujourd'hui menacées. Une
privatisation rampante ? Comme le laisse supposer la DSP déjà
envisagée pour la crèche d'Auvers...
Plus tôt Jean-Michel a abordé la question des « voisins solidaires »,
puisque nous avons vu de funestes panneaux fleurir sur la ville ces
dernières semaines... Face à l'isolement et au sentiment d'insécurité, il faut renforcer la convivialité, la
fraternité et l'entraide dans les quartiers a t-il souligné, en dénonçant le dévoiement du mot « solidarité ». Là encore, le service public (police nationale comme gendarmerie) est de plus en plus absent pour cause d'austérité... Mais lorsqu'une
société se met à confier à des particuliers le rôle
d'auxiliaires de police, c'est toujours mauvais signe...
Ci-après les interventions de Jean-Michel.
« La solidarité a un tout autre sens »
A
Mériel les arbres tombent mais les panneaux fleurissent. Je tenais à
vous faire part de ma stupéfaction en voyant ceux annonçant
« Voisins solidaires zone surveillée en liaison directe avec
la gendarmerie ». J’ai eu plusieurs fois l’occasion de dire
ici tout le mal que je pensais de « Voisins vigilants »
ou de sa transformation en « Voisins solidaires ». Vous
n’avez d’ailleurs jamais tiré de bilan de ce dispositif malgré
mes multiples demandes. Il est vrai que vous vous appuyez sur des
exemples divers pour appliquer ce dispositif. Tout d’abord, le
gouvernement, en faisant voter la loi liberticide sur le
renseignement, a donné le signal du plus haut sommet de l’Etat. De
plus, lors des élections municipales, l’autre liste d’opposition
a cru bon d’orienter les débats sur des questions sécuritaires,
s’appuyant sur le si dangereux « sentiment d’insécurité ».
En axant ses propositions dans ce domaine, elle a ouvert plus
largement les portes à ce type de dispositifs.
Pour
moi, pour mes amis, la « solidarité » a un tout autre
sens. Nous pensons qu’il serait plus utile de prendre des mesures
qui permettent un réel « vivre ensemble ». Pourquoi ne
pas disposer, dans tous les quartiers de la ville, des aires de jeux
de qualité dans lesquelles les enfants pourraient s’amuser
ensemble et les parents tisser des liens qui renforceraient la force
citoyenne. Pourquoi ne pas axer les fêtes municipales sur des
valeurs de fraternité et de meilleure connaissance des différentes
cultures existantes sur la ville. C’est cela aussi notre richesse.
Pour
conclure et afin que vous ne m’accusiez pas à nouveau de ne pas
prendre au sérieux les questions de sécurité, je voulais
réaffirmer l’importance de la présence humaine sur les quartiers.
C’est pourquoi, je condamne fermement les coupes faites dans les
effectifs de gendarmerie et de police, coupes engagées par les
gouvernements successifs. La sécurité est un bien trop précieux
pour s’appuyer sur la simple surveillance laissée à des gens
inexpérimentés. C’est un devoir régalien, à l’Etat donc de
jouer son rôle !
Contre la privatisation ou la « découpe » des services publics de la CCVOI, le Front de gauche propose la création d'un Sivom.
Après
l’école de musique, nous voyons les conséquences en chaine de la
casse de notre intercommunalité avec l’incertitude en ce qui
concerne la petite enfance. Vous nous annoncez ce soir qu’un bureau
communautaire va travailler la semaine prochaine sur une alternative
qui pourrait être : laisser la question logistique aux communes
(personnel, structures) et la gestion des inscriptions, voire des
encaissements, à une structure collective. Pourquoi alors ne pas
étudier sérieusement notre proposition d’un Syndicat
Intercommunal à Vocation Multiple (SIVOM) qui prendrait en charge en
particulier la petite enfance et la musique. Les villes pourrait
choisir le service auquel ils adhérent : un SIVOM optionnel.
En
effet, comment ne pas être alerté par la délégation de service
public (DSP) pour les 40 lits d’Auvers sur Oise, DSP qui est en
fait une privatisation du service avec les conséquences que cela
aura sur le personnel et les usagers.
Seul
un SIVOM assurera au personnel un statut sur une période longue car
chacun connait aujourd’hui les problèmes financiers des
collectivités territoriales qui peuvent à terme les entrainer à
engager une DSP. Même avantage pour les parents qui seraient assurés
de pouvoir bénéficier d’un cadre pour les inscriptions et de
tarifs fixés par les collectivités avec application du quotient
familial. Je vous demande donc d’étudier sérieusement cette
proposition la semaine prochaine.
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