dimanche 10 mai 2015

Services publics et tranquillité au menu du conseil municipal

par Stéphane Pariyski

Absent pour cause de boulot, je n'ai pas fait mon habituel petit compte rendu du conseil du 7 mai dernier... Mais Jean-Michel m'a adressé les textes de ses deux principales interventions.
En fin de conseil, il a demandé à la municipalité un bilan de cette première année sous le signe des nouveaux rythmes scolaires, et notamment des fameuses Naps.
Auparavant, il était revenu sur le danger que fait peser sur nos services publics de proximité la dissolution de la CCVOI : les crèches, comme l'école de musique, sont aujourd'hui menacées. Une privatisation rampante ? Comme le laisse supposer la DSP déjà envisagée pour la crèche d'Auvers...
Plus tôt Jean-Michel a abordé la question des « voisins solidaires », puisque nous avons vu de funestes panneaux fleurir sur la ville ces dernières semaines... Face à l'isolement et au sentiment d'insécurité, il faut renforcer la convivialité, la fraternité et l'entraide dans les quartiers a t-il souligné, en dénonçant le dévoiement du mot « solidarité ». Là encore, le service public (police nationale comme gendarmerie) est de plus en plus absent pour cause d'austérité... Mais lorsqu'une société se met à confier à des particuliers le rôle d'auxiliaires de police, c'est toujours mauvais signe...
Ci-après les interventions de Jean-Michel.

« La solidarité a un tout autre sens »

A Mériel les arbres tombent mais les panneaux fleurissent. Je tenais à vous faire part de ma stupéfaction en voyant ceux annonçant « Voisins solidaires zone surveillée en liaison directe avec la gendarmerie ». J’ai eu plusieurs fois l’occasion de dire ici tout le mal que je pensais de « Voisins vigilants » ou de sa transformation en « Voisins solidaires ». Vous n’avez d’ailleurs jamais tiré de bilan de ce dispositif malgré mes multiples demandes. Il est vrai que vous vous appuyez sur des exemples divers pour appliquer ce dispositif. Tout d’abord, le gouvernement, en faisant voter la loi liberticide sur le renseignement, a donné le signal du plus haut sommet de l’Etat. De plus, lors des élections municipales, l’autre liste d’opposition a cru bon d’orienter les débats sur des questions sécuritaires, s’appuyant sur le si dangereux « sentiment d’insécurité ». En axant ses propositions dans ce domaine, elle a ouvert plus largement les portes à ce type de dispositifs.
Pour moi, pour mes amis, la « solidarité » a un tout autre sens. Nous pensons qu’il serait plus utile de prendre des mesures qui permettent un réel « vivre ensemble ». Pourquoi ne pas disposer, dans tous les quartiers de la ville, des aires de jeux de qualité dans lesquelles les enfants pourraient s’amuser ensemble et les parents tisser des liens qui renforceraient la force citoyenne. Pourquoi ne pas axer les fêtes municipales sur des valeurs de fraternité et de meilleure connaissance des différentes cultures existantes sur la ville. C’est cela aussi notre richesse.
Pour conclure et afin que vous ne m’accusiez pas à nouveau de ne pas prendre au sérieux les questions de sécurité, je voulais réaffirmer l’importance de la présence humaine sur les quartiers. C’est pourquoi, je condamne fermement les coupes faites dans les effectifs de gendarmerie et de police, coupes engagées par les gouvernements successifs. La sécurité est un bien trop précieux pour s’appuyer sur la simple surveillance laissée à des gens inexpérimentés. C’est un devoir régalien, à l’Etat donc de jouer son rôle !

Contre la privatisation ou la « découpe » des services publics de la CCVOI, le Front de gauche propose la création d'un Sivom.

Après l’école de musique, nous voyons les conséquences en chaine de la casse de notre intercommunalité avec l’incertitude en ce qui concerne la petite enfance. Vous nous annoncez ce soir qu’un bureau communautaire va travailler la semaine prochaine sur une alternative qui pourrait être : laisser la question logistique aux communes (personnel, structures) et la gestion des inscriptions, voire des encaissements, à une structure collective. Pourquoi alors ne pas étudier sérieusement notre proposition d’un Syndicat Intercommunal à Vocation Multiple (SIVOM) qui prendrait en charge en particulier la petite enfance et la musique. Les villes pourrait choisir le service auquel ils adhérent : un SIVOM optionnel.
En effet, comment ne pas être alerté par la délégation de service public (DSP) pour les 40 lits d’Auvers sur Oise, DSP qui est en fait une privatisation du service avec les conséquences que cela aura sur le personnel et les usagers.
Seul un SIVOM assurera au personnel un statut sur une période longue car chacun connait aujourd’hui les problèmes financiers des collectivités territoriales qui peuvent à terme les entrainer à engager une DSP. Même avantage pour les parents qui seraient assurés de pouvoir bénéficier d’un cadre pour les inscriptions et de tarifs fixés par les collectivités avec application du quotient familial. Je vous demande donc d’étudier sérieusement cette proposition la semaine prochaine.

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