par Jean-Michel Ruiz
Les six communes de la CCVOI - Cliquez pour agrandir |
Nous
ne sommes pas opposés sur le principe du changement des statuts de
la CCVOI.
D'autant
que ces élections vont mettre fin à deux anomalies : l'une étant
l'absence d'élection au suffrage universel direct du conseil
communautaire, l'autre étant votre décision, M. le Maire, de
refuser à l'opposition municipale d'y siéger...
Cependant,
la modification de ces statuts doit être à notre sens le moment
d'une interrogation et d'une réflexion sur le devenir de la CCVOI -
et nous avons eu plusieurs fois l'occasion, ces derniers mois, de
vous alerter sur ce sujet.
Aujourd'hui,
la loi sur le Grand Paris a été adoptée définitivement. Donc on
ne parle plus au conditionnel : je rappelle que cette loi prévoit :
1. La
dissolution des Etablissements publics de coopération
intercommunale (EPCI), agglomérations ou intercommunalités si on
préfère, dans la zone dense (c'est à dire Paris et la petite
couronne)
2. MAIS
FIXE ÉGALEMENT UN SEUIL pour les EPCI de l'unité urbaine (et les
six communes membres de la CCVOI font partie de cette unité
urbaine).
Cela
veut dire très concrètement que dans des échéances qui restent à
définir mais que l'on peut supposer assez rapide, l'État demandera
à la CCVOI soit de se dissoudre, soit de se regrouper avec d'autres
EPCI de façon à atteindre 200 000 habitants - je le dis pour que
chacun mesure, mais atteindre 200 000 habitants cela veut dire pour
Mériel et la CCVOI :
-
soit intégrer la Communauté d'agglomération de Cergy-Pontoise
-
soit fusionner avec la Communauté d'agglomération du Parisis...
Deux
solutions absurdes du point de vue de la cohérence territoriale...
Et dans les deux cas des intégrations forcées qui impliqueront des
transferts de compétences nouvelles - sur des sujets que nous ne
souhaitons pas forcément transférer...
Le
risque est grand pour nous de voir disparaître l'outil intercommunal
que la ville a contribué à construire durant ces dix dernières
années. Le risque est grand de voir confisquer les choix sur le
devenir de la commune par un monstre technocratique, au sein duquel
nous pèserons pour rien !
Au
moment où nous modifions ces statuts, je pense qu'il serait
bienvenue que le conseil municipal manifeste, par le vote d'un vœu
peut-être, son attachement à sa communauté de communes - et sa
volonté de voir se poursuivre son travail dans une logique de
proximité et de coopération mutuelle.
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