vendredi 31 janvier 2014

Jean-Michel Ruiz : “Un grand danger guette notre communauté de communes”

Lors du Conseil municipal du 30 janvier, Jean-Michel est revenu sur les menaces qui pèsent sur la CCVOI. On avait l'impression de parler dans le vide ces derniers mois... Mais le maire semble enfin prendre conscience du danger, puisqu'il a accepté de soumettre au conseil un vœu lors de la prochaine séance...

par Jean-Michel Ruiz

Les six communes de la CCVOI - Cliquez pour agrandir
Nous ne sommes pas opposés sur le principe du changement des statuts de la CCVOI.
D'autant que ces élections vont mettre fin à deux anomalies : l'une étant l'absence d'élection au suffrage universel direct du conseil communautaire, l'autre étant votre décision, M. le Maire, de refuser à l'opposition municipale d'y siéger...
Cependant, la modification de ces statuts doit être à notre sens le moment d'une interrogation et d'une réflexion sur le devenir de la CCVOI - et nous avons eu plusieurs fois l'occasion, ces derniers mois, de vous alerter sur ce sujet.

Aujourd'hui, la loi sur le Grand Paris a été adoptée définitivement. Donc on ne parle plus au conditionnel : je rappelle que cette loi prévoit :
1. La dissolution des Etablissements publics de coopération intercommunale (EPCI), agglomérations ou intercommunalités si on préfère, dans la zone dense (c'est à dire Paris et la petite couronne) 
2. MAIS FIXE ÉGALEMENT UN SEUIL pour les EPCI de l'unité urbaine (et les six communes membres de la CCVOI font partie de cette unité urbaine). 
Cela veut dire très concrètement que dans des échéances qui restent à définir mais que l'on peut supposer assez rapide, l'État demandera à la CCVOI soit de se dissoudre, soit de se regrouper avec d'autres EPCI de façon à atteindre 200 000 habitants - je le dis pour que chacun mesure, mais atteindre 200 000 habitants cela veut dire pour Mériel et la CCVOI :
- soit intégrer la Communauté d'agglomération de Cergy-Pontoise
- soit fusionner avec la Communauté d'agglomération du Parisis...
Deux solutions absurdes du point de vue de la cohérence territoriale... Et dans les deux cas des intégrations forcées qui impliqueront des transferts de compétences nouvelles - sur des sujets que nous ne souhaitons pas forcément transférer...
Le risque est grand pour nous de voir disparaître l'outil intercommunal que la ville a contribué à construire durant ces dix dernières années. Le risque est grand de voir confisquer les choix sur le devenir de la commune par un monstre technocratique, au sein duquel nous pèserons pour rien !
Au moment où nous modifions ces statuts, je pense qu'il serait bienvenue que le conseil municipal manifeste, par le vote d'un vœu peut-être, son attachement à sa communauté de communes - et sa volonté de voir se poursuivre son travail dans une logique de proximité et de coopération mutuelle.


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire