vendredi 30 novembre 2012

La santé n'est pas une marchandise!

par Jean-Michel Ruiz

Nous constatons que, malgré le changement politique intervenu dans notre pays, le Plan Régional Santé (PRS) qui est soumis à la consultation des collectivités territoriales en cette fin d’année est en rien différent du Plan Stratégique Régional de Santé.

Malgré le désaveu de la majorité des collectivités locales, de la Région aux communes (dont Mériel), du temps de N.Sarkozy, aujourd’hui nous sommes étonnés de voir ici ou là, que l’avis défavorable donné en 2011 a tendance à se transformer en avis favorable.
Cette attitude, nous inquiète d’autant que ce PRS a été élaboré sans associer les collectivités et sans information. Cela est particulièrement vrai pour ce qui concerne les 26 volets qui constituent le Schéma Régional d’Organisations des Soins (SROS) hospitalier, Un SROS qui est loin de répondre aux nouveaux défis et nouvelles responsabilités et qui continue dans la même voie, du rapprochement public-privé, du manque de moyens, de la réduction des services. Les hôpitaux du département sont particulièrement frappés par la politique de santé mise en place avec les menaces qui continuent de peser sur la radiothérapie et la rythmologie à Argenteuil, le risque de voir concentrer les urgences de nuit et de week-end sur le seul hôpital de Pontoise, les nombreuses suppressions de lits ou de services dans les autres hôpitaux (Gonesse, Beaumont, Eaubonne…).
A aucun moment l’ARS n’a jugé bon d’introduire dans ce Plan, les réflexions issues des Assises régionales et départementales de la santé, organisées par le Conseil régional, sur proposition du Front de gauche et de ses élus(es).
 Nous constatons, que  l’offre publique de soins et son accessibilité, continue à diminuer du fait de fermetures de lits, de services hospitaliers, voire d’hôpitaux. Dans cet environnement qui génère un climat social dégradé, les établissements de santé font face à une forte problématique touchant les ressources humaines, liée autant aux contraintes tenant à la pénibilité du travail, à l’externalisation d’activités vers le secteur privé  et  aux difficultés à assumer correctement les missions. De plus, les moyens en direction de la Prévention seront en diminution de prés de 10% en moyenne l’an prochain. Ce qui ne rend pas crédible les déclarations posées par le PRS.
C’est dans le cadre de la loi «Hôpital, patient, santé, territoires» (HPST), que nous dénoncions en 2011, dont nous demandons l’abrogation au plus vite au Parlement, que se sont préparés ce PRS et ses différents volets, pour gérer l’austérité des moyens financiers, humains et territoriaux. C’est pour les mêmes raisons que nous ne pouvons accepter le PRS présenté par le même Claude Evin en 2012. C’est pourquoi nous appelons les élus de gauche, et plus largement tous les élus, à voter contre ce document dans l’ensemble des collectivités du Val d’Oise.

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