par Jean-Michel Ruiz
Le 14 novembre, j’étais présent au côté des
manifestants dans les rues de Paris. C’est toute l'Europe des travailleurs qui a
haussé le ton face à l'offensive des marchés et des dirigeants européens et
nationaux contre leurs droits, leurs salaires, leurs retraites...
Cette lutte coordonnée, face aux plans d'austérité
et aux « mesures de compétitivité » fait naitre un véritable espoir. En effet,
construite sur la concurrence entre les travailleurs, le dumping fiscal et
social, l'Union européenne court à sa perte si la solidarité, l'emploi et le
redressement productif ne deviennent pas des priorités. Le Traité budgétaire.est
d’ailleurs une véritable arme de guerres pour écraser les peuples, les priver
de leur souveraineté.
La
mobilisation doit s’accentuer car le MEDEF, conforté par les dernières annonces
gouvernementales, a présenté hier dans le cadre des discussions sur la réforme
du marché du travail un plan qui en rajoute dans la casse du code du travail.
C'est une hypocrisie sans borne que d'oser parler sécurisation de l'emploi à
propos de ce plan patronal. Celui-ci n'a qu'un objectif pouvoir licencier à
tout va et sans contrainte. Quel sens peut avoir dans ces conditions l'appel du
président de la République à un compromis historique? Il n'y a pas de
donnant-donnant possible avec des propositions telles que celles-ci. L'exemple
de Renault illustre le double jeu patronal. Le constructeur automobile prétend
négocier pour que ses salariés acceptent de travailler plus en gagnant moins
contre l'engagement de ne pas fermer leur usine. Mais il vient d'ouvrir une
usine au Maroc sans même consulter ses salariés.
Le
gouvernement doit se tourner vers les salariés et leurs syndicats plutôt que
vers le grand patronat. C’est sur ces bases que nous continuerons à nous
battre.
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