samedi 10 décembre 2011

La citoyenneté ne passe pas par les milices !

Par Jean-Michel Ruiz
Le ministre Guéant, dont on connait la proximité avec l’extrême droite, réinvente les milices. Et notre maire "apolitique mais investis par l'UMP" lui emboîte le pas !
Cette dérive dangereuse (une de plus...), n'est qu'une blessure supplémentaire portée à l'idée républicaine : remplacer les naturelles valeurs de solidarité et de bon voisinage par des "réseaux de vigilance", c'est à dire la surveillance passive (et bientôt active ?...). Alors que l’insécurité qui frappe de nombreux Mériellois est l’insécurité sociale (chômage, expulsions locatives, bas salaires…), notre municipalité accepte de cautionner la politique d’exclusion et de suspicion mise en place par le gouvernement. Il faut dire que l’exemple donnée par la ville voisine, l’Isle Adam, où le député-maire joue les « big-brother » en utilisant la « vidéo surveillance » (méthode couteuse et inefficace s’il en est !) n’a rien de positif.
Nous pensons que la sécurité est un sujet important, si important qu’il doit être géré à 100% par l’Etat. Pourquoi notre Maire, plutôt que de jouer les apprentis sorciers, ne mène-t-il pas une bataille semblable à celle du Maire de Bezons qui exige que l’Etat lui attribue les 32 policiers nécessaires à une vie tranquille dans sa cité ?
Non, à Mériel, le choix a été fait de dévoyer le beau mot de « citoyenneté » et de le rendre synonyme de « surveillance ». Ce n’est pas notre façon de voir et nous espérons qu’aucune dérive grave ne viendra créer …de l’insécurité.


Un article de VO News :
Mériel et Baillet-en-France s’engagent dans la création de chaînes de vigilance citoyennes
(7/12/2011 16:32)

 Vendredi matin, les maires de Mériel et de Baillet-en-France signeront deux « protocole de participation citoyenne » à la préfecture du Val d’Oise, en présence du préfet, du procureur de la République de Pontoise et du colonel commandant du groupement de gendarmerie départementale. La démarche de « participation citoyenne » consiste à sensibiliser les habitants en les associant à la protection de leur propre environnement. Autrement dit, des groupes de voisins seront désormais chargés d’alerter les forces de l’ordre en cas d’événement suspect. Autrement dit, il s’agit de la déclinaison à la française du « Neighbourhood Watch » des pays anglosaxons.

« La connaissance par la population de son territoire et par conséquent des phénomènes de délinquance susceptibles de s'y produire permet de développer un mode d'action novateur d'information des forces de l'ordre. » Partant de ce constat, le ministre de l’Intérieur, Claude Guéant, a demandé dans une circulaire du 22 juin 2011 aux patrons de la police et de la gendarmerie d'encourager les « voisins vigilants ». Cette démarche consiste à faire participer les acteurs locaux de la sécurité et la population à la sécurité de leur propre environnement.

Empruntant la forme d'un réseau de solidarités de voisinage constitué d'une ou plusieurs chaînes de vigilance structurées autour d'habitants d'une même rue ou d'un même quartier, le dispositif doit permettre d'alerter la gendarmerie de tout événement suspect ou de tout fait de nature à troubler la sécurité des personnes et des biens dont ils seraient les témoins.

1 commentaire:

  1. Comme beaucoup je suis scandalisée par cette nouvelle . J'ai toujours fait attention à mes voisins sans avoir besoin de mettre mon nom sur une liste de "vigilance citoyenne". La citoyenneté a bon dos et ne cachera pas les relents malsains et les risques graves de dérives que peuvent engendrer cette initiative .
    Je ne pourrai me rendre à la réunion de mardi soir qui concerne les hauts de Mériel, mais je condamne vivement cette action.
    Sylvie Geoffroy-Martin

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