mardi 15 novembre 2011

Que vienne le printemps !

Par Stéphane Pariyski
Le peuple grec ne pourra pas décider de son avenir ; le nouveau gouvernement compte pour la première fois depuis la fin de la dictature des ministres d'extrême-droite – une situation qui rappelle l'entre-deux-guerres, lorsque le traité de Versailles faisait payer la note au peuple allemand : Sarkozy et Merkel sont contents... Berlusconi (pour qui nous n'avons pas la moindre sympathie, vous l'imaginez...) passe la main en catimini à un gouvernement qui va accroître la rigueur, sans que le peuple italien puisse se prononcer : le conseil européen et le G20 voient leurs vœux se réaliser...
Partout en Europe un long hiver commence : il ne faut surtout pas fâcher les marchés financiers tout-puissants. La droite a multiplié les mesures de dérégulation et les cadeaux fiscaux, la social-démocratie a accompagné et amplifié le mouvement... Des milliards d'euros sont propulsés dans la bulle spéculative... Nos pays se sont pas entichis ces vingt dernières années : pourtant, les peuples vivent moins bien que les générations qui les ont précédées, les familles s'appauvrissent, les salariés sont de plus en plus précarisés... Comment ont t-ils pu, à force de lâchetés ou de coupables accointances, laisser la finance prendre le contrôle de nos vies ?
Aujourd'hui, on nous promet une rigueur malfaisante pour réparer les dégâts de la spéculation. C'est aux peuples de financer les profits inavouables de la jet-set d'un big-business-mondialisé ! À force d'expérience, nous savons bien pourtant que cette rigueur va aggraver la situation, projeter des peuples entiers dans la spirale infernale de l'appauvrissement.
Heureusement, après l'hiver le printemps nous promet des élections présidentielles et législatives que nous espérons riches en débats. Face à cette situation grave, il n'est pas d'autre urgence que d'inventer un nouvel avenir, qui passe par un contrôle démocratique sur notre monnaie commune, une taxation importante de la spéculation financière, en finir avec le dogme d'une concurrence “libre et non faussée”, un investissement massif dans les industries d'avenir – notamment la production d'énergies renouvelables... Bref, des solutions qui empêchent la confiscation des richesses pour apporter la seule réponse qui vaille : le partage !


Une contribution pour poursuivre le débat :
le programme du Front de gauche,
en vente auprès des militants et
dans toutes les bonnes librairies 2 euros !

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