par Stéphane Pariyski
Il
faut que je m'habitue à mon nouveau statut d'observateur passif... À
chaque fois que j'entends “qui est contre ?”, par réflexe j'ai envie de lever le bras... Blague à part, conseil municipal intéressant, jeudi
soir – où je n'aurais pas eu l'occasion de “voter contre” quoi
que ce soit, d'ailleurs... Peut être et sans doute de m'abstenir sur
le mémoire qui concernait la refonte du quotient familial, comme l'a
fait Jean-Michel d'ailleurs.
Pourquoi ?
Parce que c'est la même rengaine depuis six ans. Aucun progrès,
aucune évolution ou presque...
Au lieu d'un quotient généralisé,
qui permet de moduler la participation des familles en fonction des
ressources, on a une espèce de grille qui permet tout juste à
quelques familles qui connaissent d'énormes difficultés de
béénficier d'un coup de pouce... “J'ai constaté avec surprise
que les tranches retenues étaient les mêmes que celles d'origine
(soit de 2008)” note Jean-Michel. Pas une seule revalorisation !
C'est simple, pour bénéficier du quotient, il faut limite être
en-dessous du seuil de pauvreté. Et seules les cinq premières
tranches ouvrent droit au quotient : “ces dernières années,
la situation des « classes moyennes » s’est dégradée
et cela devrait amener à ce qu’elles bénéficient aussi du QF.”
On en est loin... “Il y a les aides d'urgences du CCAS” répète
la municipalité... Oui, sauf que... “Je rappelle que le Quotient
familial n’est pas une aide d’urgence mais bien un moyen de
redistribution juste note Jean-Michel. Il ne peut se comparer (mais
s’ajouter) à l’aide apportée par le CCAS qui s’appuie sur une
demande individuelle alors que le QF fixe une règle collective.”
Par ailleurs l'élu Front de gauche a regretté que cette (très
légère) modification du quotient n'ait pas été examinée en
commission des affaires sociales (et oui, ce serait la moindre des
choses en effet). Une fois encore, la municipalité passe à côté d'une refonte du quotient, pour instaure une véritable facturation progressive et redistributive... Dommage...
Autre
sujet, Jean-Michel a profité d'un mémoire sur la mise à
disposition d'un mini-bus pour les activités du service jeunesse
pour remettre le couvert sur la proposition d'un service de transport
gratuit. “Une navette qui permettrait de désenclaver certains
quartiers de la ville (haut de Mériel, Rives de l’Oise…) en les
reliant au centre ville et à la gare. Cette navette pourrait aussi
amener les Mériellois dans les villes voisines afin qu’ils
bénéficient des spécialistes médicaux, des marchés, du cinéma,
de la piscine…” La proposition est intéressante, répond en
substance Wilfrid Bettan (adjoint aux finances), mais cela coûterait
50000 euros par an estime t-il. Et bien travaillons-y sérieusement !
Pour réduire la place de la voiture en centre-ville, combattre
l'isolement que connaissent certains quartiers (et/ou certains
foyers, notamment les personnes âgées), sans parler bien sûr des
enjeux d'environnement, ça vaut le coup d'y réfléchir.
Riche
discussion en fin de conseil sur la réforme des rythmes scolaires.
Travaillant ce soir-là, je n'ai pu assisté à la réunion avec les
parents d'élèves, mais pour en avoir entendu parler de plusieurs
sources je crois que les demandes des parents ont été globalement
entendues par l'adjointe au maire Carole Serres. L'exigence de gratuité aussi, même si c'est toujours “en
attendant de voir” : “nous avons évité les écueils qui
nous attendaient. L’étalement des NAPS sur plusieurs jours est une
bonne chose (contrairement aux dernières propositions du ministre de
concentrer 3h sur une seule demi-journée), le fait que le coût soit
supporté par la collectivité et non uniquement par les familles
d’enfants scolarisés et le dernier point qui est la possibilité
le mercredi de laisser son enfant à la restauration et le récupérer
à 13h30 en n’étant facturé que pour le repas. Autant de choses
intéressantes pour lesquelles nous demanderons la pérennisation à
l’issue de la période d’évaluation en décembre” a relevé
Jean-Michel. Au passage, Jean-Michel a tout de même dénoncé (oui,
il faut toujours le redire...) le scandaleux transfert de charges qui
s'opère derrière cette réforme... Content d'entendre d'autres élus
opiner (M. Cachard pour ne pas le citer)
Perso,
j'exprimerai un petit regret : je me souviens des débats que
nous avions eus, en 2008, lorsque le gouvernement Sarkozy imposait la
semaine de quatre jours et les fameux “AAA”... On s'était pris
le bec à l'époque, et on était quelques-uns à dire que c'était la plus
mauvaise idée qui soit : que de temps perdu... Mais on va pas refaire l'histoire...
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