vendredi 20 décembre 2013

Drame au conseil : le maire perd ses nerfs en direct

par Stéphane Pariyski
Quelques commentaires sur le conseil municipal d'hier soir...
Où il est question de Jean-Louis Delannoy, qui perd ses nerfs en direct lorsqu'il entend le nom de Mandela... et de collecte des déchets, après la décision du syndicat tri-or de supprimer des collectes sur la ville.
Je m'attendais à tout, au conseil d'hier soir... Mais pas à ça !
Je m'attendais à ce que le maire accepte... Ou qu'il refuse en arguant que “Nelson-Mandela [n'était] pas une personnalité mérielloise” (!!!) ou bien encore qu'il “ne veux pas faire de politique” (re !!!).
Mais la proposition de nommer la salle communale (aujourd'hui appelée Jean-XXIII) Nelson-Mandela a véritablement fait perdre ses nerfs au maire... Il a tour à tour accusé Jean-Michel d'anticléricalisme (?????????????), puis... d'avoir dérobé une plaque commémorative “Jean XXIII” dans cette même salle ! Mais qu'est-ce qui peut justifier une telle attitude ? Même ses adjoints en étaient scotchés !
Jean-Louis Delannoy en est sans doute resté à l'époque où ses amis de l'UMP traitaient Nelson-Mandela de terroriste, et ou le pouvoir français (de Mitterrand à Chirac...) vendait des armes au régime de l'apartheid... Contrairement à Alain Juppé (qui va donner le nom de Mandela au nouveau pont de Bordeaux) ou même de Nicolas Sarkozy (qui s'est précipité à ses obsèques), il n'a visiblement pas vu l'histoire tourner ?
"L’Histoire passe, à Mériel aussi, mais c'est malheureusement sans vous Monsieur le Maire" a conclu Jean-Michel Ruiz.
De toute façon cette municipalité continue à avoir un vrai problème avec la laïcité - rappelons qu'il y a quelques années encore, elle programmait la messe les jours de commémoration ! Jean-Louis Delannoy doit comprendre la différence entre le fait d'honorer un homme (François Jentel, par exemple, citoyen engagé dans la défense des paysans en Amérique du sud et par ailleurs prêtre, qui donne son nom à une place de la ville) et celui de célébrer une autorité religieuse dans un équipement public...

Autre sujet qui a beaucoup fait parler lors de ce conseil : le ramassage des OM.
Je suis intervenu sur la réduction du nombre de collectes sur la ville - puisque dans les quartiers pavillonnaires les OM ne seront plus collectées qu'une fois par semaine, et le verre plus que... 1 fois par mois !
C'est une réduction du service rendu à la population : si cela pouvait réduire les déchets également, nous serions pour, mais ça ne sera pas le cas !
Plutôt que de supprimer une tournée, nous avons proposé qu'elle soit consacrée à la collecte des déchets verts et de cuisine, afin de produire du compost de qualité. Il s'agit de continuer à déployer une politique de tri sélectif à la source.
En effet, j'ai souligné que la technologie du tri mécano-biologique qui équipe le site de Champagne-sur-Oise est largement dépassée, qu'elle ne permet pas de produire un compost de qualité - et que l'on continue (au mieux...!) à envoyer du compost à l'incinération (!!!) au pire à utiliser un compost qui pollue les terres agricoles ! Les normes françaises en la matière tolèrent jusqu'à... 5kg de métaux et/ou 2,7kg de plastique par m3 de compost ! (bon appétit...)
La réponse, bien sûr : cela coûte trop cher !
Et si on parlait plutôt du coût des installations de Champagne sur Oise ?
A notre question de savoir si la taxe d'enlèvement des ordures ménagères (TOM) allait baisser du fait de la diminution du service rendu aux habitants, la réponse a été négative.
Ce point est caractéristique de la gestion de notre municipalité : subir sans rien dire en laissant les services publics se détériorer.
 

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