"Jean-Marc Ayrault a annoncé mardi plusieurs mesures de lutte
contre la pauvreté. Nous prenons acte que cela marque une rupture attendue avec
la droite pour qui, les plus pauvres, étaient considérés avec cruauté comme des
assistés.
Reste que la volonté affichée ne sert pas à grand chose si
les moyens ne sont pas aux rendez-vous. Et hélas, il est à craindre que ce soit
le cas. Annoncer l'augmentation de 10% en 5 ans ce n'est jamais qu'un retour au
montant du RMI, équivalent à un demi-SMIC lors de sa création.
Cela ne met pas
plus de beurre dans les épinards ! Une réelle rupture aurait été de se fixer
comme objectif d'augmenter le cumul des minima sociaux au dessus du seuil de
pauvreté, soit 950 euros par mois. On ne combat pas la misère en maintenant des
millions de personnes sous le seuil de pauvreté. De plus, une fois
encore, il est demandé plus aux jeunes pour qu'ils bénéficient ce qu'ont, de
plein droit, les plus de 25 ans. C'est regrettable et infantilisant.
Ces mesures
totalement insuffisantes, c’est cependant trop pour le Président du Conseil
général, Arnaud Bazin. Celui qui a fait sa réputation en menant des politiques
d’austérité inégalables qui frappent de plein fouet les familles Valdoisiennes
(suppression de la subvention pour la carte Imagin’R des lycéens, hausse des
tarifs de cantines, suppression de l’aide au permis de conduire…) est
scandalisé par cette augmentation ! Le voila qui s’insurge sur le
transfert des charges de l’Etat, lui qui, en novembre 2011, signait une
convention avec l’Etat (de droite il est vrai) et pour 8.5 millions d’euros
acceptait de mettre en œuvre la pire cure d’austérité vécue par les
Valdoisiens. Il oubliait au passage que l’Etat avait à cette date une dette de
412 millions envers le Conseil général !
Non, Monsieur Bazin,
l’indignation ne peut être sélective et ne peut en aucun cas se faire sur le
dos des plus défavorisés. Vous êtes disqualifié pour tenir de tels propos.
Ce qu’il faut c’est
rompre à tous les niveaux, national ou départemental, avec les politiques
d’austérité. Plus les difficultés sociales sont traitées en amont, moins elles
coûtent en terme de santé, d'école, ou d'emploi. La générosité rapporte plus
qu'elle ne coûte !"
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