mercredi 12 décembre 2012

La hausse du RSA est totalement insuffisante

Suite à l'annonce des mesures du 1er ministre pour combattre la misère et la réaction indigné de M.Bazin, Président du Conseil général du Vam d'Oise, je vous communique ma déclaration en tant qu'élu de Mériel et dirigeant du PCF (Jean-Michel Ruiz):

 "Jean-Marc Ayrault a annoncé mardi plusieurs mesures de lutte contre la pauvreté. Nous prenons acte que cela marque une rupture attendue avec la droite pour qui, les plus pauvres, étaient considérés avec cruauté comme des assistés.
Reste que la volonté affichée ne sert pas à grand chose si les moyens ne sont pas aux rendez-vous. Et hélas, il est à craindre que ce soit le cas. Annoncer l'augmentation de 10% en 5 ans ce n'est jamais qu'un retour au montant du RMI, équivalent à un demi-SMIC lors de sa création. 
Cela ne met pas plus de beurre dans les épinards ! Une réelle rupture aurait été de se fixer comme objectif d'augmenter le cumul des minima sociaux au dessus du seuil de pauvreté, soit 950 euros par mois. On ne combat pas la misère en maintenant des millions de personnes sous le seuil de pauvreté. De plus, une fois encore, il est demandé plus aux jeunes pour qu'ils bénéficient ce qu'ont, de plein droit, les plus de 25 ans. C'est regrettable et infantilisant. 
 
Ces mesures totalement insuffisantes, c’est cependant trop pour le Président du Conseil général, Arnaud Bazin. Celui qui a fait sa réputation en menant des politiques d’austérité inégalables qui frappent de plein fouet les familles Valdoisiennes (suppression de la subvention pour la carte Imagin’R des lycéens, hausse des tarifs de cantines, suppression de l’aide au permis de conduire…) est scandalisé par cette augmentation ! Le voila qui s’insurge sur le transfert des charges de l’Etat, lui qui, en novembre 2011, signait une convention avec l’Etat (de droite il est vrai) et pour 8.5 millions d’euros acceptait de mettre en œuvre la pire cure d’austérité vécue par les Valdoisiens. Il oubliait au passage que l’Etat avait à cette date une dette de 412 millions envers le Conseil général !
Non, Monsieur Bazin, l’indignation ne peut être sélective et ne peut en aucun cas se faire sur le dos des plus défavorisés. Vous êtes disqualifié pour tenir de tels propos.
Ce qu’il faut c’est rompre à tous les niveaux, national ou départemental, avec les politiques d’austérité. Plus les difficultés sociales sont traitées en amont, moins elles coûtent en terme de santé, d'école, ou d'emploi. La générosité rapporte plus qu'elle ne coûte !"

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