par Jean-Michel Ruiz
Nous constatons que, malgré le changement politique intervenu dans notre pays, le Plan Régional Santé (PRS) qui est soumis à la consultation des collectivités territoriales en cette fin d’année est en rien différent du Plan Stratégique Régional de Santé.
Malgré
le désaveu de la majorité des collectivités locales, de la Région aux communes (dont Mériel),
du temps de N.Sarkozy, aujourd’hui nous sommes étonnés de voir ici ou là, que
l’avis défavorable donné en 2011 a tendance à se transformer en avis favorable.
Cette attitude, nous inquiète d’autant que ce
PRS a été élaboré sans associer les collectivités et sans information. Cela est
particulièrement vrai pour ce qui concerne les 26 volets qui constituent le
Schéma Régional d’Organisations des Soins (SROS) hospitalier, Un SROS qui est
loin de répondre aux nouveaux défis et nouvelles
responsabilités et qui continue dans la même voie, du rapprochement
public-privé, du manque de moyens, de la réduction des services. Les hôpitaux
du département sont particulièrement frappés par la politique de santé mise en
place avec les menaces qui continuent de peser sur la radiothérapie et la rythmologie
à Argenteuil, le risque de voir concentrer les urgences de nuit et de week-end
sur le seul hôpital de
Pontoise, les nombreuses suppressions de
lits ou de services dans les autres hôpitaux (Gonesse, Beaumont, Eaubonne…).
A aucun moment l’ARS n’a jugé bon
d’introduire dans ce Plan, les réflexions issues des Assises régionales et
départementales de la santé, organisées par le Conseil régional, sur
proposition du Front de gauche et de ses élus(es).
Nous constatons, que l’offre publique de soins et son
accessibilité, continue à diminuer du fait de fermetures de lits, de
services hospitaliers, voire d’hôpitaux. Dans cet environnement qui génère un
climat social dégradé, les établissements de santé font face à une forte
problématique touchant les ressources humaines, liée autant aux contraintes
tenant à la pénibilité du travail, à l’externalisation d’activités vers le
secteur privé et aux difficultés à assumer correctement les
missions. De plus, les moyens en direction de la Prévention seront en diminution
de prés de 10% en moyenne l’an prochain. Ce qui ne rend pas crédible les
déclarations posées par le PRS.
C’est dans le cadre de la loi «Hôpital, patient, santé, territoires» (HPST), que nous
dénoncions en 2011, dont nous demandons l’abrogation au plus vite au Parlement,
que se sont préparés ce PRS et ses différents volets, pour gérer l’austérité
des moyens financiers, humains et territoriaux. C’est pour les mêmes raisons
que nous ne pouvons accepter le PRS présenté par le même Claude Evin en 2012. C’est pourquoi nous appelons les élus de gauche, et
plus largement tous les élus, à voter contre ce
document dans l’ensemble des collectivités du Val d’Oise.