vendredi 28 janvier 2011

Éducation : NON À LA SAIGNÉE

16000 postes encore supprimés en 2011

Le gouvernement poursuit son entreprise d'instauration d'une école à plusieurs vitesses. Il veut supprimer à la rentrée 2011, 16 000 postes d'enseignants. Cela ferait 66 400 postes supprimés depuis le début du quinquennat, soit 8% des effectifs ! L'État répond ainsi au dogme libéral de la baisse des dépenses publiques. Or, cela ne répond en rien aux besoins réels des populations.
D'autant que, depuis l'an 2000, la natalité est repartie à la hausse. Ces mesures se traduiraient, à la rentrée prochaine, par une nouvelle dégradation des conditions d'accueil des élèves, notamment en maternelle, primaire et au collège. Face à cela il y a besoin de défendre le service public d'éducation nationale.


La baisse du nombre d'enseignants rentre dans la logique des réformes engagées par Sarkozy depuis 2007. Et ce n'est pas seulement moins d'école, mais une autre école que l'UMP est en train de bâtir sous nos yeux; une école à plusieurs vitesses, une école du tri : pour les plus riches et ceux qui réussissent, des filières et des établissements d'excellence, pour les autres, le minimum vital pour sortir du système scolaire en étant corvéable à merci et « adapté » aux besoins du patronat.
Avec sa volonté de « dénationaliser » et de marchandiser l’enseignement, le gouvernement accroit les inégalités entre territoires et classes sociales. L’Etat organise la raréfaction de la formation et la pénurie des postes, pour pousser, notamment au travers de l’autonomie des établissements, à l'embauche locale d'enseignants. Il sacrifie les RASED, diminue le temps de classe, casse la maternelle, met en place un socle commun minimum...
Les inégalités se creusent pendant que la droite habille son travail de sape de l’école publique en projetant un discours presque irréel sur « l’égalité des chances » comme traitement de l’échec scolaire. Le « mal être » scolaire des enfants, comme la souffrance au travail des enseignants et personnels éducatifs, sont devenus une réalité quotidienne.
Comment admettre au XXIème siècle que l’effort éducatif dans notre pays décroisse depuis plusieurs années ? Comment ne pas être choqué par l’absence de considération pour cette école qui fait la société de demain ?
Il y a besoin de défendre l'école et le statut des enseignants en refusant toute phase de privatisation / décentralisation dans l'éducation nationale.

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