par Jean-Michel Ruiz
Comme
convenu, j’ai été reçu le mardi 13 septembre par la direction de la Poste du
Val d’Oise. La délégation était composée d’ Eric Verdoncq, collaborateur direct
du directeur régional et en charge de l’implantation postale, de François Piquet,
délégué aux relations territoriales, de Nadia Biles, responsable de secteur. Je
leur ai montré les pétitions où figurent plus de 1300 noms.
J’ai
rappelé d’entrée l’importance de la Poste, et des services publics en général,
dans la vie des communes. Elle a un rôle social et assure la présence
républicaine sur le territoire. Si les représentants de la Poste m’ont dit
partager cette vision, nous nous sommes opposés sur le terme de « présence
postale » car si je considère que cela signifie la présence d’un bureau
avec du personnel de la Poste pouvant faire toutes les opérations, eux estiment
que les « agences postales communales » (gérées par les mairies et du
personnel territorial) ou les « relais postes » (chez les
commerçants) doivent être comptabilisés. Ils m’ont rappelé que la Poste était
une entreprise qui devait être « rentable ». Pour moi ce mot
« rentabilité » ne peut être associé à « service public ».
Les
chiffres de Mériel m’ont été donnés. Le bureau accueillait en 2015, 120
« clients » (j’aurais dit « usagers ») par jour, en 2016 (1ersemestre) 133 « clients »/jour. Soit une hausse de 13
usagers/jour.
Le
bureau fait 36 000 euros annuel de recettes et on m’a dit que « comme
la présence d’un agent est estimée à 45 000 euros/an, il fallait faire des
économies ».
Si
tout est en ordre depuis début septembre, les choses vont bouger avec une
limitation du temps d’ouverture hebdomadaire dès janvier 2017. C’est ce que
nous n’acceptons pas ! En effet, alors qu’un programme de 180 logements va
être lancé à la gare, que la fréquentation a connu cette dernière année une
hausse de plus de 10%, comment justifier la fermeture ? Par manque de
« rentabilité » ? Les Mériellois ne sont pas assez riches et
n’ont pas compris que la nouvelle fonction de la Poste était la « vente de
produits » ?
Nous
n’allons pas en rester là et nous allons continuer à mobiliser car rien n’est
perdu. Je vais interpeller mes collègues Conseillers régionaux siégeant à la « Commission
Départementale de Présence Postale Territoriale du Val-d'Oise » (CDPPT95)
qui se réunira en novembre pour valider ce projet. Je vais dans un même temps
joindre Monsieur le Maire de Mériel pour que nous mettions, ensemble, toutes
les forces de la ville, élus et citoyens, pour bloquer l’éventualité d’une
fermeture partielle qui aurait des conséquences désastreuses (car l'éventualité de la fermeture
de 2 jours dont le samedi n’est pas abandonnée). Ce qu'il faut c'est travailler ensemble et être transparents avec les Mériellois.