Sujet
préoccupant qui mériterait plus d’informations: les nouveaux horaires de la
Poste « durant les vacances » (fermeture les après-midi). La
direction départementale de la Poste a programmé plus de 50 suppressions
d’emplois au guichet. Le risque existe donc qu’à la rentrée la Poste ne
retrouve pas ses horaires habituels et qu’à terme sa fermeture soit à l’ordre
du jour. Jean-Michel Ruiz, élu municipal PCF/FDG et Conseiller régional, a interrogé le Maire sur ce sujet et Monsieur Delannoy l’a
assuré de la mobilisation de tout le Conseil municipal. De plus, une pétition,
lancée par notre élu et des citoyens de la ville, est disponible. Elle
exige le maintien des horaires et des garanties sur la non fermeture à terme du
bureau. Aujourd'hui, des militants communistes de la ville ont récolté des dizaines de signatures en 1h30 devant Marché U. Des habitants de la ville sont venus en chercher pour les proposer à la signature de leurs amis, de leurs voisins...
Lors de la séance du Conseil régional, je suis intervenu, au nom du groupe Front de gauche, sur
la politique de prévention santé pour la jeunesse. Nous étions partis sur une
abstention. Suite au débat, la vice-présidente a annoncé un doublement de
l'aide aux mutuelles pour les étudiants ainsi que la construction d'ici
l'automne d'une stratégie de lutte contre les discriminations. Nous avons donc
voté pour cette délibération. J’ai profité de l’explication de vote pour
rappeler la nécessité de créer en urgence un pôle public du médicament. Voici l'intégralité de mon intervention lors de la discussion générale:
" Madame la Présidente,
Madame la vice-présidente,
L’objectif de ce rapport est de redéfinir les
grandes lignes de la politique de santé des jeunes en Ile de France en tenant
compte de l’évolution de leurs comportements.
Nous constatons comme
vous que la santé des jeunes est un délaissé de notre société libérale. Des
efforts avaient été réalisés après la seconde guerre mondiale, à l’époque de la
reconstruction, à un moment où l’on pensait encore en termes d’avenir. Les
réalisations d’hier sont à l’abandon, comme si les pouvoirs publics n’avaient
plus confiance en l’avenir. De fait, la jeunesse ne trouve pas son compte dans
ces politiques de court terme. Qu’entend-t-on
aujourd’hui par jeunesse ? Au-delà du marqueur
de l’âge, force est de constater que c’est encore la précarité qui est le plus
petit dénominateur commun de cette catégorie de la population, la plus victime
des crises économiques. Les enquêtes sur les difficultés des jeunes se succèdent
et mettent en lumière le renoncement aux soins (près de 55 % des jeunes ont
déclaré avoir « plutôt tendance à attendre que les choses passent »
lorsqu’ils tombent malades, chiffre en constante augmentation). Les jeunes qui
devraient entrer dans le monde du travail se retrouvent au chômage pour un
grand nombre : aucun suivi médical préventif n’est possible. Quant à ceux
qui trouvent un emploi, combien ont la possibilité d’un vrai suivi en médecine
du travail ? Bien au fait des
inégalités sociales qui malheureusement structurent notre société, nous sommes convaincus
qu’il faut que la puissance publique intervienne auprès des jeunes pour offrir
un véritable accès aux soins. En effet, les inégalités sociales de
santé chez les jeunes sont criantes. Les inégalités territoriales également.
Contraception à l’abandon, mauvaise prise en charge des IVG, progression des
comportements addictifs, de la toxicomanie
ou de l’alcoolisme tout comme les comportements violents ou les suicides. Les
problèmes psychiatriques ou plus simplement psychologiques ne peuvent être pris
en charge par les consultations spécialisées de secteur qui sont exsangues. Une politique de
recherche en santé publique pour mieux connaître et appréhender les problèmes
de santé de l’adolescence qui est qualifiée de « nébuleuse »
par certains épidémiologistes, semblent être une véritable nécessité. Chez les étudiants, qui représentent plus de la moitié
d’une classe d’âge, les chiffres sont inquiétants et se dégradent depuis le
début de la crise : 200 000 vivent sous le seuil de pauvreté et plus de 50%
exercent une activité salariée pendant leurs études. La précarité a des
conséquences sur leur situation sanitaire, puisque la santé est l’un des
premiers postes de dépense sacrifié par les étudiants. Là encore, les chiffres inquiètent : 20% des étudiants
ne possèdent pas de complémentaire santé, 3 fois plus que l’ensemble de la
population, et plus d’un tiers d’entre eux renonce à des soins. Ces chiffres traduisent les
insuffisances du système de santé qui multiplie les barrières financières et
administratives dans l’accès aux soins et ne répond pas aux besoins spécifiques
des jeunes. Malgré un constat largement partagé aucune réponse ambitieuse n’a
été apportée par les gouvernements successifs.
Notre jeunesse est bien la
génération sacrifiée !
En Ile de France, les boursiers 5,6 et 7 (calcul sur revenu
des parents) n'ont pas accès au dispositif d’aide régionale à la mutuelle au
motif qu'ils sont éligibles pour le dispositif national ACS (aide à la complémentaire
santé) et CMU-C (CMU complémentaire) tant les revenus de leurs parents sont
faibles. Il faut noter que les publics précaires ont plus de mal dans les
démarches administratives longues et
fastidieuses. Le danger est d'assister à des institutions qui se
renvoient la balle des publics précaires. C’est pourquoi, nous proposons
un amendement qui précise le cadre public qui doit définir les missions et orientations que va
développer le comité prévu. Ce n’est qu’en développant un service public de
qualité sur l’ensemble du territoire francilien, en s’appuyant sur les têtes de
réseaux déjà existantes, qu’une politique régionale en matière de prévention
santé chez les jeunes sera réellement efficace.
Une des solutions pour renforcer la
prévention passe par les centres de santé. En effet, l’approche
pluridisciplinaire initiée dans les centres de santé a prouvé son efficacité et
sa pertinence sur le plan médical. La Région, comme nous l’avions demandé lors
du budget, devrait contribuer à leur développement. Rappelons-nous aussi
que lors du vote du budget vous avez supprimé purement et simplement la ligne
budgétaire qui concernait des expérimentations qui ont prouvé leur utilité en
prenant en charge des malades du VIH/sida et des addictions (je pense entre
autre à l’ouverture de la salle de consommation à moindre risque) qui ont ainsi
bénéficié de soins de premier ordre grâce à l’aide régionale. De plus, le fonds de prévention Jeunes est passé de 0,7M€
à 0,2M€ (-71%) En fait, l’ensemble de la ligne Santé en
Investissement comme en fonctionnement a baissé considérablement comme les
sommes alloués au pass-contraception ou à l’information. Ce ne sont pas de bons signes et ils limitent de
fait la possibilité de mener une politique de prévention d’envergure qui
permettrait d’écarter l’idée que se soigner est un luxe. Si le CRIPS doit,
comme vous le souhaitez devenir la cheville ouvrière de votre politique de
santé jeunesse, l’ensemble des points que je viens de développer devra être
pris en compte.
La réussite de cette
initiative passe par une augmentation substantielle des moyens financiers
alloués au CRIPS, moyens qui, je le rappelle, avaient été diminués lors du vote
du dernier budget."
Dans la Gazette du Val d'Oise, article sur les points de vue différents sur la pose des compteurs Linky à Mériel. Cliquez sur l'image pour lire l'article.