jeudi 14 août 2014

Encore un débroussaillage qui vire au massacre ???

par Béatrice Ruiz
Il m'arrive souvent aux aurores, à l'heure du pêcheur, d'aller saisir l'instant du jour qui se lève sur Mériel, riche en couleurs, imprégné de senteurs, et au fil de l'eau, c'est de la belle lumière, plein les yeux...comme s'il en pleuvait !!
Ça se passe  à Mériel au bout de la rue du Port ; ou plus loin, à hauteur de la borne fluviale kilomètre 24, on y respire la campagne, ici la petite prairie exhale ses senteurs matinales, le foin, la rosée ...c'est doux comme une madeleine de Proust. De ces instants-là, j'en ai saturé la mémoire de mes portables, habillé les murs de mon bureau  et "relooké" mes fonds d'écran...
C'est beau, précieux mais fragile et vulnérable aussi et il m'est arrivé de redouter, de craindre le gros temps annoncé, les ravages d'un orage, de la foudre ou de la grêle...
Mais  le danger ne vient pas toujours de là où on l'attend... Et cette "belle" saison aura décidément été un "sale temps pour les arbres de Mériel".

Cela a commencé un beau matin de mai, la nature printanière est luxuriante, tout baigne, voilà que  des débroussailleurs inconséquents ou inexpérimentés entreprennent un élagage d'entretien (la routine)  des arbres qui longent notre voie ferrée.   Celui-ci s'est transformé en une taille sauvage radicale, au ras du sol ! 
Début juin, les berges de l'Oise subissent à leur tour un débroussaillage surprenant en vue du traditionnel concours de pêche du 14 juillet ! La coupe est hasardeuse fantaisiste, inaboutie (pour le coup heureusement !).
L'enlèvement des branchages prendra du temps... plusieurs semaines. Pas de lisibilité sur les missions des uns et des autres, c'est approximatif, flou.
Le concours de pêche s'est tenu, sous nos arbres mutilés. Et la remise en état du terrain est tout juste achevée mi-juillet, quand un matin je prends peur :  là ce coup-ci ils ont visiblement sorti la grosse artillerie ; les bulldozers et les pelleteuses ont investi le chemin de halage, il est dévasté, transformé en champ de labour, impraticable...  Un ouvrier du chantier m'indique que cela va durer deux mois encore...! Oh NON !!
Alors je suis dubitative, et je m'interroge quand même... : des travaux d'assainissement impliquent-ils nécessairement un saccage des sites, de la végétation, du paysage ? La remise en état de nos berges est-elle prévue, quelle échéance ? A suivre, de très près...
Voilà pour le bas de Mériel... Dans le même temps, et comme une symétrie, comme l'autre pendant, dans le haut de Mériel, avenue des Chênes quelques heures auront suffi pour mettre à terre un hectare de bois et de végétation !
Une véritable déforestation s'est engagée et bon nombre de mériellois s'interrogent, les mêmes questions sont sur les lèvres : que s'est-il passé ? qui est aux manettes ? Mais pourquoi ??
Alors il nous faut aller à la pêche aux informations, trouver les autorisations, les permis, remuer ciel et terre pour comprendre ce qui s'est passé,  ce qui va arriver, et que peut-on faire pour arrêter ces déboisements choquants, ces défrichages incontrôlés et grossiers !
De grâce, stop ! il faut arrêter tout ça !!

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