mercredi 9 octobre 2013

Non à la peine de mort !

par Jean-Michel Ruiz
Il y a 32 ans, le 9 octobre 1981, la loi portant abrogation de la peine de mort était promulguée. Quel soulagement pour tous les citoyens de gauche, pour tous les humanistes! Aujourd'hui, à l'initiative des forces d'extrême-droite, en particulier du Front national, l'idée que la peine de mort pourrait être rétablie réapparait. Quand on est de gauche on se bat contre la peine de mort et pour son abolition partout dans le monde! Ci-dessous ma déclaration, en tant que Secrétaire départemental du PCF95, sur ce sujet.


« La peine de mort doit être abolie partout dans le monde ! »
Il y a 32 ans, la peine de mort était abolie en France. 32 ans après, le combat pour l’abolition de la peine de mort dans le monde continue. « La peine de mort, en définitive, c’est toujours un être humain que l’on prend et que l’on tue, il ne peut y avoir de justice qui tue » (Robert Badinter, Garde des sceaux en 1981).
La peine capitale est un meurtre commis par l’Etat, avec préméditation et sang froid. La privation délibérée de la vie est la forme la plus extrême de pouvoir qu’un Etat puisse exercer sur un individu. La question du droit de l’Etat à exercer un tel pouvoir est au cœur du débat de l’abolition. Tout citoyen devrait savoir ce qu’est la peine de mort, comment elle est utilisée, de quelle façon elle affecte tout un chacun et en quoi elle viole les droits fondamentaux. 
Il n'existe aucune bonne raison de tuer et un État qui se comporte comme ceux qu'il prétend juger se fragilise.
Certains, peu nombreux mais à haute voix, souhaitent pourtant son rétablissement, en particulier des partis d’extrême-droite comme le Front national, jouant sur l’horreur des crimes d’enfants ou les peurs en tout genre. Nous savons aussi, hélas, que dans les périodes troublées, la tentation affleure de substituer la vengeance à la justice et de légaliser le crime d'État pour punir le crime. 
Pourtant La peine de mort n’est pas plus dissuasive que la prison à vie. Cet argument se vérifie en particulier dans les États américains qui ont réintroduit la peine de mort sans constater de diminution de la criminalité. De plus, la peine de mort réfute la possibilité de réhabilitation et de deuxième chance. La condamnation à mort de Christian Ranucci, dont la culpabilité est plus que douteuse (lire le livre de Gilles Perrault « Le pull-over rouge »), devrait servir d’exemple à ceux qui s’acharnent pour perpétuer cette pratique barbare.
Depuis 1981, plusieurs pays ont aboli la peine capitale en droit ou en fait, mais ils sont soixante-dix-huit qui continuent d'exécuter. Le chantier reste immense. 
Dans tous les pays où la peine de mort existe encore, nous devons être solidaires des voix, aussi timides soient-elles, qui la combattent.

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