Déclaration de Jean-Michel Ruiz, élu PCF/FDG de Mériel, sur les rythmes scolaires:
"Le
projet de loi sur l’école présente des avancées mais n’est pas à la hauteur du
principal défi à relever : lutter efficacement contre l’échec scolaire qui touche
particulièrement les milieux modestes, parvenir à la réussite pour tous en
partant du « tous capables ».
Si nous notons des « bougés »
favorables (priorité au primaire, scolarisation à partir de 2 ans en ZEP,
réaffirmation du collège unique, création de 60 000 postes d’enseignants
avec formation initiale et continue …)
en rupture avec l’ère Sarkozy, nous pensons qu’ils doivent s’inscrire dans
une perspective de renforcement du service public d’'Education Nationale et du
statut des personnels enseignants. D’autres mesures restent malheureusement en
continuité avec l’ère précédente.
Pour prendre un exemple d’actualité, nous
voyons que la logique de désengagement de l’'Etat, garant de l’accès de tous
les enfants à un enseignement à la hauteur, prévaut avec la réforme des rythmes
scolaires.
Le nouveau partage des responsabilités entre
l’Etat et les collectivités territoriales, le premier se dessaisissant de ses
obligations et cherchant à obtenir des collectivités une implication plus
grande, ainsi qu’un engagement des associations, ce qui laisse présager une « école à la carte », des
inégalités accrues entre les territoires en terme de volume et de qualité
d’enseignement.
Si l’éducation de l’enfant ne se réduit
certes pas aux apprentissages scolaires- et les communes, le milieu associatif jouent un rôle important et positif aux côtés
de l’Education Nationale - l’école
doit rester l’institution qui a la fonction sociale de transmettre des savoirs
universels et à égalité sur tout le territoire
national.
Nous rappelons avec force que la lutte contre
l’échec scolaire, si cruciale aujourd’hui, n’est efficace que si elle s’opère
dans le temps scolaire.
Les
décisions sur les rythmes scolaires prises à la va-vite et sans réelle concertation
approfondies suscitent légitimement un mécontentement du personnel enseignant
et éducatif, des élus, sur le fond et sur les conditions de leur mise en œuvre.
De plus,
la réorganisation représente une facture « salée » pour les
communes. Nombre d’entre elles sont confrontées à des problèmes inextricables
de personnels, d’équipements et de financements. Et que dire des délais
impartis pour effectuer cette charge si
lourde de réorganisation pour les communes ?
Dans notre département, de nombreux
enseignants ont exprimé leur volonté d’être consultés, pour le bien des
enfants, avant que des décisions soient prises. Nous appelons les élus du Val d’Oise à engager partout le débat avec
les enseignants et les parents d’élèves afin de prendre la meilleure décision
possible"