vendredi 28 septembre 2012

Pogrom à Marseille

par Stéphane Pariyski
Ce matin, je me suis levé avec un sale goût dans la bouche. La chasse aux Roms est ouverte, devant une police et des élus impassibles ! Des habitants d'un quartier populaire ont chassé plus pauvres qu'eux - ils ont brûlé.
Je suis en colère contre ceux qui, d'exaspération, ont laissé de côté toute humanité.
Je suis en colère plus encore contre ceux qui, délibérément, maintiennent les quartiers dans la misère et les Roms dans le “non-droit”. À ceux qui soufflent sur les braises comme à ceux qui restent impassibles.
Oui, la présence des Roms est gênante – exaspérante. Mais ce ne sont pas les Roms qui sont gênants : c’est la misère ! Ce ne sont pas les Roms qui sont sales : c’est la misère ! Oui, la misère est moche, oui la misère est sale, oui la misère sent mauvais ! Hier, c’était “le bruit et les odeurs” de l’immigré arabe, avant-hier, c’étaient les “ritals” ou les “portos” qui “volaient le travail des Français” : faudrait-il toujours trouver un bouc-émissaire à de vrais problèmes ?
Les Roms vivent tout à côté de nous, dans un état de dénuement inouï, chassés de tous et de partout : des parias, qui n’arrivent pas même à se soigner correctement ou à envoyer régulièrement leurs enfants à l’école. Le vrai combat est de s'unir pour refuser la misère - en toute humanité, en toute fraternité.

1 commentaire:

  1. comme toi, je trouve que lorsque des pauvres s'en prennent à plus pauvre qu'eux c'est un signal d'alarme qu'il nous faut entendre. la misère engendre la misère intellectuelle et morale et c'est en rendant à l'humain toute sa place que nous arriverons à nous unir , comme tu le dis , pour refuser cette misère , en toute humanité , en toute fraternité.

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