par Jean-Michel Ruiz
Aujourd'hui, des milliers de salariés, en particulier de chez PSA, se sont rassemblés devant le siège social de l'entreprise. Comme
nous le disions dès le début du conflit, les suppressions d’emplois chez
Peugeot et l’annonce de la fermeture du site d’Aulnay vont avoir des
conséquences désastreuses pour notre département.
Si des centaines de Valdoisiens travaillent directement à Aulnay, ils
sont bien plus nombreux encore à être salariés dans des entreprises assurant la
sous-traitance pour ce grand groupe en produisant des sièges, des filtres à
air, des airbags…
En
tant que responsable départemental du PCF, j’ai participé aujourd’hui à la
délégation de notre Parti, conduite par notre Secrétaire national, Pierre
Laurent, qui est allée porter son soutien aux milliers de salariés rassemblés
devant le siège social de PSA à Paris (voir photo avec Pierre Laurent et un responsable de la CGT95).
Si
la nomination d’un expert repousse provisoirement la machine à licencier, la
bataille doit s’intensifier. La motivation des salariés donne de l’espoir à ce
combat.
Je demande
expressément aux députés du département, en particulier à ceux de la majorité
présidentielle :
- d’exiger que le projet de loi déposé par les députés du
Front de gauche interdisant les licenciements boursiers soit mis en urgence à
l’ordre du jour de l’Assemblée nationale. En effet, que dire lorsque l’on sait que
les 200 millions versés en 2011 aux actionnaires de PSA équivalent quasiment à
la masse salariale de PSA/Aulnay.
-
de refuser la théorie
qui met en avant comme cause des difficultés de l’industrie automobile en
France, le coût du travail : le coût horaire de main d’œuvre dans la
construction automobile est environ de 40.6 euros en France contre
43.8 euros en Allemagne. Ce qui pose problème c’est la part des richesses
produite, toujours plus importante, versée aux actionnaires. Par contre, il
faut, en France, dépenser beaucoup plus pour sécuriser l'emploi, la formation,
la recherche, les salaires, avec les investissements matériels nécessaires.
Simultanément, il faut pénaliser les délocalisations et la croissance
financière. Pour cela, nous proposons une fiscalité « intelligente »,
incitative au développement national, anti-délocalisation et anti-placements
financiers;