lundi 23 janvier 2012

TVA « sociale » : l’arnaque !

Un tract du collectif de Mériel du Front de gauche
TVA sociale, sécurité versus milices et école sont les sujets du dernier tract des militants de Mériel du Front de gauche.
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TVA « sociale » : l’arnaque !
À quelques mois de la fin de son mandat et dans la précipitation, le gouvernement s’apprête à instaurer une TVA abusivement affublée du qualificatif de “social”. Sous couvert de lutter contre les délocalisations, il s’agit d’alléger les prélèvements des employeurs pour augmenter ceux des ménages. C’est une attaque caractérisée contre la protection sociale et le pouvoir d’achat des ménages. 
Le mécanisme de la TVA “sociale” consiste à faire de la redistribution à l’envers en allégeant les prélèvements sur les employeurs pour les augmenter sur les ménages.
Et au sein même des ménages, la hausse de la TVA pénaliserait surtout les ménages modestes, beaucoup plus exposés à la TVA que les ménages aisés qui épargnent une partie de leur revenu.


Les 10 % des ménages les plus riches consacrent 3,4 % de leur revenu à la TVA, les 10 % les plus pauvres 8,1 %. La TVA est ainsi un impôt dégressif, dont la charge baisse quand le revenu augmente, à l’exact opposé de l’impôt sur le revenu.
D’autre part, elle s’inscrit dans la logique des politiques de baisse du coût du travail qui n’ont aucun effet sur les délocalisations, ne créent pas d’emploi mais par contre détruisent le financement de la protection sociale.
Suite aux nombreux cadeaux fiscaux réalisés et pour satisfaire les marchés et les agences de notation, la droite est obligée de trouver de nouvelles recettes pour l’Etat. Les libéraux ne supportant pas le principe même de taxer les profits et la spéculation, la droite au pouvoir choisit donc d’augmenter l’impôt le plus injuste qui soit : la TVA.
Seul le Front de Gauche et son candidat à l’élection présidentielle Jean-Luc Mélenchon avancent des mesures concrètes pour lutter contre les délocalisations : interdiction des licenciements boursiers, droit de reprise des salariés en cas de délocalisation, visas sociaux et écologiques ou encore obligation de rembourser les aides publiques pour les entreprises qui délocalisent.

La sécurité oui, les milices non !
Le ministre Guéant, dont on connait la proximité avec l’extrême droite, réinvente les milices. Et notre maire «apolitique mais investi par l’UMP» lui emboîte le pas !
Cette dérive dangereuse (une de plus...), n’est qu’une blessure supplémentaire portée à l’idée républicaine : remplacer les naturelles valeurs de solidarité et de bon voisinage par des “réseaux de vigilance”, c’est à dire la surveillance passive (et bientôt active ?...).  Alors que l’insécurité qui frappe de nombreux Mériellois est surtout l’insécurité sociale (chômage, expulsions locatives, bas salaires…), notre municipalité accepte de cautionner la politique d’exclusion et de suspicion mise en place par le gouvernement. Il faut dire que l’exemple donnée par la ville voisine, l’Isle Adam, où le député-maire joue les “big-brother” en utilisant la “vidéo surveillance” (méthode coûteuse et inefficace s’il en est !) n’a rien de positif.
Nous pensons que la sécurité est un sujet important, si important qu’il doit être géré à 100% par l’Etat. Pourquoi notre Maire, plutôt que de jouer les apprentis sorciers, ne mène-t-il pas une bataille semblable à celle du Maire de Bezons qui exige que l’État lui attribue les 32 policiers nécessaires à une vie tranquille dans sa cité ?
Nous, membres du Front de gauche, proposons à Monsieur le Maire de se battre à ses côtés pour que notre secteur bénéficie de forces de gendarmerie, voire de police, en nombre suffisant. Nous condamnons fermement la politique gouvernementale, relayée par notre municipalité, qui d’un côté parle de sécurité et d’un autre vote, comme l’a fait Monsieur Poniatowski, la suppression de 12 000 postes de policiers en 4 ans !
Mais, à Mériel, le choix a été fait, plutôt que celui de la lutte, de dévoyer le beau mot de “citoyenneté” et de le rendre synonyme de “surveillance”. Ce n’est pas notre façon de voir et nous espérons qu’aucune dérive grave ne viendra créer… de l’insécurité. En effet, quelle garantie sera donnée aux “référents” qui seront exposés à tous les risques de vengeance, qui sera apte à juger ce qu’est “un événement inhabituel”, qui peut assurer qu’aucun débordement sur la vie privée des Mériellois ne se produira ? Trop de questions laissées sans réponses et qui nous font rejeter ce projet liberticide.
Pour le Front de gauche, la sécurité est un problème de solidarité nationale et ne saurait être efficace sans reposer sur trois exigences : prévention, dissuasion, sanction. Pour cela, nous devons exiger de l’Etat de doubler l’aide aux actions de prévention et d’aide sociale, de mettre en place une police de proximité, formée et capable de conduire son action dans le cadre du respect des personnes, et de stopper la baisse des effectifs de police et de gendarmerie.

École
«Pour une vraie égalité des chances commençons par offrir à tous les élèves des conditions de scolarisation dignes et acceptables».
De suppressions de poste (RASED, remplaçants etc…) en réformes (formation, évaluation etc…)  les valeurs de l’éducation sont livrées aux valeurs venant de l’entreprise. La localisation et la concurrence entre établissement favorise les plus riches et accroit les inégalités.
Les réformes de l’évaluation des enseignants qui nous sont présentées comme une avancée dans la mesure de l’efficacité de leur travail cache en fait une économie sur leurs salaires. La nature et l’efficacité de l’acte pédagogique sont en partie liées au contexte d’enseignement, c’est-à-dire à la classe ,aux élèves qui la composent et de la société qui les entoure. Le projet de décret du gouvernement se propose d’identifier la “valeur ajoutée” que peut représenter l’enseignant vis-à-vis de la réussite de ses élèves. Dans les années quatre-vingt, des tentatives ont eu lieu aux États-Unis fondées sur les avis de la hiérarchie. Celles-ci n’ont entraîné qu’une baisse d’ambition au niveau éducatif et l’organisation des cours en fonction de la réussite aux tests. Une fois de plus, la politique du chiffre n’apportent rien à l’enseignant sur sa connaissance de ses élèves. Par contre, elle peut aboutir à contrôler et standardiser les pratiques dans les classes.
“Le système éducatif dans son ensemble, a davantage à perdre qu’à gagner dans ce projet de réforme de l’évaluation des enseignants”,  Choukri Ben Ayed, professeur de sociologie à l’université de Limoges. Spécialiste du système éducatif français, coordinateur de “École ségrégative, école reproductive”.
Le Front de gauche s’oppose à cette politique élitiste et inégalitaire.
Dans son programme « l’humain d’abord » il propose entre autres:
• Une politique nationale de l’éducation dans une logique de service public.
• Un allongement du temps scolaire : scolarisation dès 2 ans et scolarité obligatoire de 3 à 18 ans (de 6 à 16 ans actuellement) .
• Nous redéfinirons les programmes et nous soutiendrons la recherche en éducation.
• Nous stopperons la suppression de postes dans l’éducation nationale.
• Nous favoriserons la recherche et une filière professionnelle de qualité.
• Nous mettrons tout en œuvre pour que l’école réussisse à élever l’enfant qui n’a qu’elle pour apprendre et ce dans tous les domaines, général ou professionnel.

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