vendredi 29 octobre 2010

Le Conseil municipal acte l'achat des locaux du bureau de Poste

par Stéphane Pariyski
Bonjour à tous !
Quelques nouvelles de notre engagement pour le maintien du bureau de Poste de Mériel.
Hier soir le Conseil municipal a voté l'achat des locaux de la Poste (pour rappel les deux appartements exitants qui seront loués comme logements sociaux, l'ancien centre de tri qui sera transformé en logement "d'urgence" pour une part, en locaux scolaires pour l'école du Centre d'autre part, et le bureau de Poste en lui-même - source de toutes nos inquiétudes.


J'ai fait part à M. le maire et au Conseil municipal du point de vue des élus de l'opposition de gauche MÉRIEL POUR TOUS (le texte de l'intervention ci-dessous).
Par ailleurs mon collègue Sylvain De Smet a fait part de son expérience de membre, en qualité de Conseiller régional, de la Commission de présence postale - et a souligné que le concept de "point de contact" (regroupant les bureaux comme les simples "points postes" assurés par des commerçants, en passant par les fameuses agences postales communales) prenait le pas aujourd'hui sur une véritable présence de bureaux assurant un service public de qualité.
Nous nous satisfaisons du rachat de l'ancien centre de tri, abandonné depuis plus de 10 ans (et qui se dégradait) - rachat que nous avions d'ailleurs demandé il y a deux ans, relayant une proposition des parents d'élèves de l'École du Centre. Par contre nous restons hostile au rachat des locaux du bureau lui-même, et voyons dans cet "ultimatum" lancé avec mépris par la direction de la Poste à la Commune de Mériel, un premier pion avancé sur l'échiquier de la privatisation et de la réduction des services au nom de la rentabilité financière.
J'ai proposé le vote d'un vœu :
« Nous, Conseil municipal de Mériel, manifestons notre attachement au maintien dans notre ville d'un Bureau de Poste et de tous les services qui y sont attachés, et manifestons notre désaccord avec le principe des agences postales communales. »
M. le maire n'a pas souhaité le soumettre aux voix, et a annoncé que cette proposition "serait étudiée par le Bureau municipal" (la réunion du maire et de ses adjoints, ndlr !).
Nous resterons donc vigilants et remettrons ce vœu sur la table lors du prochain Conseil municipal, le 25 novembre à 20h30.
Stéphane Pariyski
conseiller municipal Mériel pour tous

Le texte intégral de l'intervention :
Conseil municipal du 28 octobre 2010
Mémoire n°2 – Achat par la municipalité des locaux de la Poste
Monsieur le Maire,
Chers collègues,
Le mémoire que nous examinons revêt plusieurs aspects.
Tout d'abord je veux dire que nous nous félicitons du rachat par la Ville des locaux de l'ancien centre de tri – ainsi que des logements.
J'avais ici relayé, en 2008, une proposition allant dans ce sens, afin d'agrandir les locaux de l'École du Centre – vous m'aviez à l'époque indiqué, Monsieur le Maire, que vous partagiez cette idée : sur cette partie du dossier, nous pouvons donc nous congratuler. Il en va de même pour les logements, puisque le logement d'urgence a montré sa pertinence et que nous avons ici l'occasion de déployer ce dispositif.
Ces locaux de l'ancien centre de tri étaient vides, depuis une dizaine d'années, c'était un gâchis, ils allaient se dégrader et menaçaient de devenir une verrue au cœur de la ville.
Évidemment, la vente des locaux du bureau lui-même, vous le devinez, nous pose par contre quelques questions, et me rend pour le moins perplexe.
Tout d'abord une parenthèse sur la méthode, car la façon dont la Direction de la Poste s'est adressée à la municipalité – un « ultimatum » pour reprendre les termes de M. le Maire lors de notre dernière séance – n'est pas très digne. Mettre ainsi au pied du mur le premier magistrat de Mériel, c'est le signe d'un mépris pour l'institution communale que je veux croire accidentel.
Sur le fond maintenant de cette partie-là du dossier.
La privatisation et l'ouverture à la concurrence des services postaux visent bien évidemment à remplacer les critères de service public (en terme de présence sur le territoire et d'égalité d'accès au service postal notamment) par des critères de rentabilité financière, dans ce cadre la direction, mène une politique de fermeture de bureaux, au profit d'Agences postales communales ou de « Points poste ».
Une agence communale, c'est donc le transfert de l'activité postale à la Commune – avec en plus une réduction notable des services rendus, puisque bien évidemment une Commune ne peut pas remplir des missions bancaires. Nous avons vu l'exemple de cette politique non loin d'ici, à Butry, à Villiers-Adam, à Valmondois, nous en voyons les résultats. Dans ces villes, les bureaux sont tenus par des agents communaux, qui assurent un service réduit.
La vente des locaux de la Poste ne peut pour moi signifier qu'une chose : la direction avance un premier pion sur l'échiquier, pour tenter, à court ou moyen terme, de faire endosser aux Mériellois la prise en charge par la Commune d'un service postal au rabais.
Je ne m'explique pas autrement cette détermination à vendre les locaux du bureau de Poste.
La mobilisation de nombreux Mériellois ces dernières semaines feront réfléchir, je l'espère, la Direction de la Poste.
Aujourd'hui, on nous dit qu'il n'y a pas de problème, qu'un bail de six ans nous protège (entre parenthèse, pourquoi pas neuf ans comme le permet la loi ?). Je ferai remarquer qu'un bail n'empêche en rien la Poste de réduire progressivement son activité. Je reste donc dubitatif, sans compter qu'au-delà de six ans c'est l'inconnu.
Devant la gravité que représenterait pour notre ville la fermeture du bureau de poste, en terme de service rendu comme en terme d'animation du centre-ville – le bureau de Poste est aussi l'un des moteurs de la vie commerciale – je vous propose que nous affirmions très clairement notre vigilance dans le même mouvement que l'approbation du mémoire, en adoptant un vœu, qui pourrait être le suivant – c'est une proposition :
« Nous, Conseil municipal de Mériel, manifestons notre attachement au maintien dans notre ville d'un Bureau de Poste et de tous les services qui y sont attachés, et manifestons notre désaccord avec le principe des agences postales communales. »
Merci de votre écoute.

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